La RSE , allons y !
Il était une fois l’Industrie ( once upon a time).A cette époque ( 60/70’s) trois pôles principaux dictaient les bases et les règles du jeu :
– Les actionnaires
– Les clients
– Les employés
Il était parfois, souvent, difficile d’établir un classement, une hiérarchie. Le plus important étant toujours celui que l’on voulait flatter en fonction des besoins et des évolutions prévisibles. Qui n’a pas entendu dire, dit, que sa ressource la plus importante était ses actionnaires surtout lors des Assemblées Générales quand ils étaient dans la salle et le même d’expliquer à ses clients que sans eux pas de progrès possibles sans oublier les employés qui étaient immanquablement mis à l’honneur lors des pots/fêtes de fin d’année.
C’était hier ?
L’Industrie a considérablement changé sous la pression des financiers ou plutôt de l’arrivée des nouvelles technologies, des nouvelles demandes. L’électronique a subitement explosé, analogique, digital, software, numérique, accessible à tous… La valeur de certaines actions s’envolent a des sommets jamais atteints, les actionnaires souvent des personnes privées deviennent des Institutionnels, des fonds de pension qui demandent des retours sur capital investi incompatibles avec le financement et l’amortissement des unités de production. Les clients sont devenus très exigeants, plus, plus vite pour moins cher ou au maximum au même prix. Le coût, connais pas !
L’origine non plus.
La performance et le prix deviennent prépondérants, on change pour mieux plus vite et moins cher.
Les employés sont aussi des utilisateurs, des consommateurs. L’inflation contrôlée (2/3%) n’autorise plus des augmentations à 2 digits, le crédit sur consommable est relativement facile à obtenir et pas très cher, les pays à bas coût de fabrication se frottent les mains.
Point positif et remarquable des années 70 /80 la prise de conscience que la qualité peut nous aider. On assiste, on exige la mise en place de système de qualité (ISO 9000 et la suite). Objectif annoncé produire mieux, éliminer le coût de la non qualité, fabriquer des produits fiables à la durée de vie plus longue… (avant d’être démodés). Pour obtenir leur adhésion on explique, forme les employés « Vous allez fabriquer de la qualité, de la conception au client final. » Souvenez-vous de l’arrivée de l’électronique dans l’automobile, une véritable catastrophe ! Pourtant la mutation s’était effectuée sans trop de problème dans l’aéronautique, on fait des fusées, des satellites. La grande difficulté a été de faire bénéficier, profiter les produits « grands publics » des progrès et savoir faire des secteurs à haute technologie à des prix acceptables.
La mise en place des systèmes qualité a permis l’identification d’un acteur très important mais souvent ignoré, mal considéré, maltraité, Le fournisseur.
Nous opérons actuellement dans un ménage à quatre. Les actionnaires, les clients, les fournisseurs, les employés et tous ensembles, sur une même planète, un même environnement, la TERRE.
Il va falloir rebattre les cartes pour prendre en compte ce cinquième élément, l’Environnement (au sens large).Bien entendu il sera toujours possible de bricoler autour des modèles existants et bien connus. On sait bien que ça ne durera pas très longtemps et que l’on ne pourra pas continuer à nous développer ou simplement exister en ignorant La Société, notre Société.
L’arrivée de la RSE (ISO 26000) est une évolution positive. Elle est déjà représentative de la prise de conscience, de la nécessité d’une approche globale. Elle évoluera, elle va nous permettre d’apporter des solutions économiques viables parce que durables globalement.
Ça ne va pas se faire tout seul. Les exigences sont globales, il va falloir trouver de nouveaux indicateurs pour bien mesurer ce que l’on fait, ce que l’on veut faire. Ils nous permettrons d’évoluer.
Pour moi elle est aussi rassurante, on revient dans l’humain, c’est à nouveau l’affaire de toutes et tous et de mon point de vue tous les espoirs sont permis.
Ne faisons pas semblant, au travail ! Il va falloir la faire connaitre, l’expliquer, convaincre et faciliter son intégration dans les Entreprises. Allons Y !